Botran ou les singularités guatémaltèques
Originaires du Guatemala, ces rhums possèdent un profil qui se distingue de manière inégalée dans le monde du rhum.
Il existe seulement deux contrées dans le monde qui ont établi une AOP (appellation d’origine protégée) pour leurs rhums :
- la Martinique avec son AOC (Appellation d’Origine Contrôlée),
- le Guatemala et le Venezuela avec leur DOP (Denominación de Origen Protegida),
- la Colombie avec sa DOC (Denominación de Origen Controlada)
Peu de gens connaissent cette particularité, mais Jesus Morasso, responsable de l’exportation des rhums Botran en Europe, en est extrêmement fier. Pour lui, cette DOP (Denominación de Origen Protegida), mise en place après plusieurs années de travail, garantit l’authenticité véritable du rhum guatémaltèque.
L’une des exigences de la DOP guatémaltèque est que le rhum doit être élaboré à partir de « miel » de canne à sucre, une substance peu utilisée par les distillateurs. Ce « miel » provient du jus de canne frais, chauffé après broyage juste après la récolte. Ce procédé concentre le jus et lui donne des notes gourmandes légèrement caramélisées.
Ce traitement est le résultat de l’histoire spécifique de la culture de la canne au Guatemala.
Lorsque la canne est arrivée dans ce pays à la fin du XVIIIe siècle, elle a été principalement utilisée pour élaborer du rhum, et non du sucre, lorsque les cours mondiaux du sucre ont fortement chuté et que sa production n’était plus rentable. Pour éviter de dépendre des récoltes et pouvoir élaborer du rhum en continu, les distillateurs ont eu l’idée de chauffer le jus frais pour le conserver plusieurs mois. Ce processus, bien que coûteux, produit des arômes complexes après le vieillissement, avec des notes de vanille, de banane et de citron. De plus, le miel de canne est pratiquement exempt de soufre, contrairement aux mélasses utilisées dans d’autres régions d’Amérique centrale et des Caraïbes, où leur élimination nécessite une distillation à haut degré d’alcool. Grâce au miel, cela n’est pas nécessaire, ce qui apporte également une plus grande richesse aromatique.
La DOP guatémaltèque a également défini des zones précises pour la culture de la canne, qui correspondent à des terres volcaniques particulièrement fertiles. La famille Botran possède plus de 2 400 hectares de ces terres, ce qui lui assure une indépendance totale en matière d’approvisionnement.
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